The Cry of Gaïa. Equinox fait revivre le metal symphonique :
Equinox, c’est un projet de metal symphonique porté par le guitariste Brestois Inophis. Ce dernier jouit d’une belle réputation… en Chine particulièrement. Jusque-là plutôt sur un projet solo, il a créé Equinox en rassemblant plusieurs musiciens pour sortir un joli premier opus, « The Cry of Gaïa ».
Equinox, vous connaissez ? Sans doute pas. Et pourtant, le premier album du groupe, « The Cry of Gaïa », est en train de récolter de beaux retours de la part de la presse spécialisée – et pas que – du monde entier. 85/100 chez Burrn magazine (magazine japonais le plus édité au monde dans le genre metal-hard-rock), 8/10 chez les Américains de Prog Metal Zone, 7,5/10 chez 100 % Rock Magazine… bref, vous voyez l’idée. À l’origine de ce projet ? Inophis. Un Brestois.
Un projet qui trouve sa source en Chine
Son parcours vaut le détour. Né dans une famille de musiciens, il a démarré la guitare électrique à 15 ans et ne l’a jamais lâchée depuis. Le Brestois a participé à plusieurs groupes, dont Merzhin, en remplacement d’un des musiciens pour raisons de santé. En parallèle, il effectue des études en sciences et un DU de Chinois. « J’ai fini premier de ma promo, ce qui m’a permis d’obtenir une bourse d’études, se souvient-il. J’ai donc pu partir un an en Chine ». Sur place, il trouve des petits boulots pour vivre, dont celui de donner des cours de guitare dans un magasin de musique. De fil en aiguille, il sera également amené à jouer régulièrement dans un club et à faire des rencontres précieuses.
De retour en France, il a l’idée du projet solo Inophis. « J’ai sorti un premier album, une démo en fait, que j’ai envoyé un peu partout, raconte-t-il. J’ai notamment contacté le fabriquant chinois de guitares Farida Guitars, qui m’a invité à un gros salon à Pékin en 2008 ».
Son propre modèle de gratte
Là encore, de fil en aiguille, ses liens avec Farida vont se resserrer. Avec la société rock Guitar China aussi, avec qui il sera le premier guitariste européen à signer un contrat. Il sort alors un deuxième album solo. La marque Farida lui propose dans la foulée de devenir son premier guitariste officiel, son représentant en Asie (et en France). S’en suivront alors de très nombreuses représentations en Chine. En 2012, Farida lui propose même de sortir un modèle signature de guitare, qu’il a lui-même conçu.
Un album autoproduit
Seulement voilà, jouer en solo sur de grandes scènes peut être usant. « J’avais envie de revivre une expérience de groupe alors j’ai travaillé pendant un an sur le projet Equinox, explique-t-il. J’ai composé, écrit, autoproduit le premier album et je l’ai proposé à d’autres musiciens qui ont rejoint le projet ». Les musiciens en question sont le chanteur Emmanuel Creis, un autre Brestois, le bassiste Pascal Mulot et le batteur Aurélien Ouzoulias. Chacun a enregistré ses instrumentations et le tout a été mixé par Steve Prestage, connu pour son boulot avec Peter Gabriel et autre Johnny Hallyday.
Bientôt sur scène ?
« The Cry of Gaïa » est composé de 12 titres dans un style mêlant habilement metal et musique symphonique. Un son que l’on n’a plus vraiment l’habitude aujourd’hui et qui se révèle rafraîchissant. Dans les thèmes abordés, aussi. « Je déteste l’aspect guerrier, limite « on danse autour du feu », très présent dans le metal, je trouve ça culcul, s’amuse Inophis. Là, je parle surtout de l’homme, de ses origines, de son rapport à la Terre, à la nature ». Fort de ce premier essai, Inophis cherche désormais un tourneur pour tester ce show sur scène avec ses acolytes.
> Album dispo sur les plateformes de téléchargement légales. Infos sur equinoxinophis.com
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