C’est avec une curiosité certaine que l’album d’Equinox « The Cry Of Gaïa » démarre. En effet, composé de Inophis à la guitare virtuose, Emmanuel Creis au chant aigu maîtrisé, le célèbre Pascal Mulot à la basse, et Aurélien Ouzoulias à la batterie d’une technicité impeccable, on était en droit de s’attendre à un Power Metal symphonique de haute tenue.
Les aficionados du genre ne seront pas déçus, loin de là… En effet, ici les influences y sont nombreuses. Tour à tour, les réminiscences d’Angra (période Holy Land), Symphony X, Rhapsody, Yngwie J. Malmsteen (forcément), se font présentes sur l’ensemble de « The Cry Of Gaïa » . Les envolées de guitare d’Inophis sont d’une rare intensité, frôlant la perfection du maître suédois cité plus haut, notamment sur « Time Of The Chosen » ou encore « In The Eye Of Prophecy ».
Les titres s’enchaînent rapidement, et un constat est frappant : les orchestrations de cordes sont magnifiques, et donnent à chaque piste une intensité des plus profondes, à la manière de certains blockbusters américains, notamment sur l’excellent « Breath Of Life ».
Sur la seconde partie de l’album, les guitares se font de plus en plus rugueuses. C’est notamment le cas sur « A Light In The Chaos », ou encore « Gates Of The Universe ». Le joyau de « The Cry Of Gaïa » réside sur la onzième piste. « Amber 5 » , une power ballade d’une rare beauté, flirtant allègrement avec Angra ou Symphony X , le chant d’Emmanuel se fait poignant et fragile. Autre belle surprise, la reprise très personnalisée du titre « The Show Must Go On » de Queen . Nous avons le droit à un solo démentiel d’Inophis, très personnel, à l’opposé de celui de Brian May, et une section rythmique Mulot/Ouzoulias endiablée, avec une double grosse caisse surprenante.
Le seul bémol de l’album est le 5ème titre. « I Had A Dream » est trop convenu, voire trop cliché. « The Cry Of Gaïa » est dans son ensemble un must have du genre pour les fans de metal symphonique, ne cherchant à aucun moment le compromis. Inophis et sa redoutable équipe réussi ici un coup de maître, là où d’autres comme Rhapsody se sont parfois cassés les dents par le passé. « The Cry Of Gaïa » est une réussite!
David.
Tracklist:
01. Moon And Sun
02. The Cry Of Gaïa
03. Time Of The Chosen
04. Wings Of Fire
05. I Had A Dream
06. The Show Must Go On
07. Breath Of Life
08. In The Eye Of Prophecy
09. A Light In The Chaos
10. Gates Of The Universe
11. Amber 5
12. End Of Rebirth